Dans cet article, nous revenons sur l’excellente conférence de Boris Cyrulnik, sur ce qu’est la mémoire traumatique. En effet, les neurosciences nous éclairent, sur l’articulation des mécanismes physiologiques (du cerveau) aux implications psychologiques, qui s’opèrent sur l’individu.
« Une mémoire saine est une mémoire évolutive qui change selon l’âge et selon les contextes » nous dit-il en préambule. Ainsi la mémoire traumatique « est une structure particulière de cette mémoire ». Une structure faite « d’effrois constant » [où] « toute information devient une information inquiétante ». De surcroît, cette mémoire enregistre « à la fois le coup ET la représentation que je me fais du coup ». Toute chose peut donc être « alors interprétée comme une agression ».
Tout ceci, nous intéresse, dans la cure psychothérapeutique. L’enjeu étant d’explorer, tour à tour, le phénomène « coup » et les « représentations » de ce phénomène. Les deux manifestations étant d’importance égale dans le traumatisme.
Ces apports me donnent beaucoup d’espoir. C’est à cet endroit, que chacun d’entre nous, peut retrouver, la force de sa puissance créative et transformatrice (si nécessaire).